Utopie by Yanarky

Sans elle, pas de vie
Sans elle, anomie
Notre amour est anarchie
Son nom est utopie

Adulte malgré moi
Syndrome de Peter Pan
Cœur en désarroi
Je veux pas grandir, pas maintenant

Je suis cynique
Autant qu'un politique
Je suis chagrin
Comme un pantin
Pinocchio de ma fée bleue
Je rêve de ses yeux
Et de son corps en osmose
Y a pas autre chose
Y a que ça qui me fait vivre
Y a que ça qui me rend libre

Etoile solaire qui manque pas d'air
Je suis éternel solitaire
Comme un Osselait sans sa mère
Je suis révolution libertaire
Geek de ce siècle ou tout le monde l'est
Surtout ceux qui ne le sont pas, c'est un fait
Tous des suiveurs de mode, des moutons
Qu'ils soient des enfants ou des adultes, des lumières ou des cons
Qu'ils soient punks, résistants, révoltés, amoureux ou bohème
Tous des produits du système

Moi je veux insuffler l'espoir et surtout la révolution
Pas celle des moutons ni des pseudo-rebelles soumis à leurs pulsions
Je ne veux pas créer des nouveaux temples et prophètes
Hormis des batisses de proses et de vers comme un enfant poète
Je veux être le Rimbaud de ce siècle, le Verlaine aussi
Je veux être maudit et heureux à la fois, illogique je suis

Je veux de l'amour à en mourir et de la poésie à m'enivrer
Comme un alcoolique des mots consolant parfois d'autres maux
Je veux aimer et être aimer, je veux le dire, le crier
Mais je peux pas, je suis trop moi et moi ma méthode c'est les gros mots
Ou alors ne rien dire, ne rien montrer, juste regarder
Et passer pour un psychopathe qui ne cesse de mater

Les gens sont des cons et des cools
Ils sont parfois de la Vertu, parfois pas d'couilles
Ils sont inhumain et humanistes, parfois en même temps
Va comprendre la logique chez ces soldats du néant

Mais me dit pas que tu es fatigué, que devrais-je dire ?
Tu m'as vu ? Usé par mes utopies, par mes combats, mes désirs
Je suis usé d'être ici-bas juste pour saigner en attendant la Mort
Je veux recommencer à zéro encore et encore
Voir ou je merde pour tout recommencer
Et revivre comme un nouveau né
Mes premiers pas comme mes premières récrées

Me dis pas que tu m'aime, laisse moi te le dire
Même si tu le sais, laisse-moi le crier, le rugir
Comme un animal qui hurle à la nuit
Qu'il veut encore ta chaleur, ton infini
Pour respirer jusqu'à demain
Main dans la main

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