Real Book by Michel Bananes Jr.

À l'origine associé à la musique comme un compendium de standards de jazz, le Real Book a été longtemps diffusé illégalement sous le manteau car aucun droit n'était payé pour les musiciens qui y figuraient. Les transcriptions des morceaux étaient faites par les étudiants du Berklee College of Music et contenaient quelques erreurs de relevés (tonalités de référence non respectées, oublis de dièses et bémols, attributions à des compositeurs fantaisistes). Le but du livre était de donner aux musiciens une base commune pour jouer ensemble : un chef de groupe annonçait les numéros de page et des joueurs expérimentés pouvaient lire d'un seul coup d'œil des morceaux qu'ils ne connaissaient pas.
Plus tard, des éditions légales sont apparues et le Real Book s'est ouvert à d'autres répertoires et styles musicaux (vocal, bossa, boogie, italian Real Book etc).

Ce Real Book compile quelques morceaux choisis pour leur qualité d'ameublement, dans le sens où Erik Satie l'entendait : des papiers-peints musicaux qui ne réclament pas d'être écoutés mais seulement d'être entendus.
Ce sont des entretemps destinés à meubler le silence d'une quelconque activité (attente, introduction ou conclusion d'un discours, réception ...), une musique fonctionelle qui peut se passer de l'attention d'un public. Une autre particularité de cette musique est le refus de développement du matériau musical, la répétition y est souvent présente, seul compte la décoration du moment. Les morceaux présentés ici ont été relevés et écrits pour le piano. Même s'ils sont pensés pour "sonner" avec cet instrument, il est tout à fait possible de les interpréter autrement.

His right hand runs jazz phrases in a dazzling and hilarious fashion, his left hand lays algorithmic and synthesis.
An instinctive musician, he shapes his melody with a chainsaw, blending opposing influences.
His journey both in visual Art & music has made his musical universe a place of collages, frictions, of interlopes where the contexts collide in a charming chaos.
by Antoine Souchav' (thx!)

benjamin-charles.com
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