Compagnon from Usures by Les Mécanos
D’après un collectage auprès de Félix Trebosc (Aveyron).
Tracklist
| 6. | Compagnon | 2:42 |
Lyrics
Pour être compagnon, faut voyager la France,
Faut voyager la France, savoir bien travailler,
Faire beaucoup d'ouvrages sans jamais rien gagner.
Un dimanche matin, sortant de ma paresse,
J'entendais la bourgeoise qui faisait des complots,
Commande à la nouvelle « nos ouvriers mangent trop.
Moi compagnon qui étais en bas, je me dis à moi-même,
Je me dis à moi-même « quand le printemps viendra,
Dans cette sale baraque travaillera qui voudra.
Le printemps est venu, la saison de la violette,
Le compte, notre maître, nous voulons nous en aller,
À Paris, la jolie ville, pour y apprendre à travailler.
Oyez-moi Provençal, aurais-tu le courage,
Aurais-tu le courage de me quitter à l'instant ?
Encore une quinzaine, finissons ce bâtiment.
Te souviens-tu, patron, de l'hiver quand il gèle ?
Tu nous présentes le compte cinq à six fois par mois,
Aujourd'hui je te quitte, nous partons tous à la fois.
Coquin de provençal, si jamais je t'empoigne,
De la peau de ton ventre j'en ferai un tambour,
J'appellerai le Diable, qu'il vienne à mon secours.
Le Diable est venu, empoigne la patronne,
Empoigne la patronne et le patron aussi,
Dans cette vieille boutique restent plus que des vieux outils.
