Victoria Sapientiae est un poème baroque en quatre actes qui retrace le cycle perpétuel entre liberté et oppression, création et destruction. L’histoire commence dans un monde baigné de lumière et d’entropie créatrice, où l’harmonie naît du chaos. Mais un ordre militaire brutal s’impose, écrasant la liberté et plongeant l’humanité dans un silence stérile. Mille ans de stagnation s’écoulent, sans couleur ni imagination, jusqu’à ce qu’une lueur fragile apparaisse : la Sagesse renaît, cherchant à réveiller l’esprit humain. Cependant, l’Ordre, devenu un colosse immobile, résiste encore. Il faudra mille ans supplémentaires pour que la Sagesse et la Paix s’unissent et donnent naissance à une nouvelle forme d’entropie, un équilibre entre chaos et raison, où la connaissance et la liberté refleurissent enfin.
Philosophiquement, l’œuvre explore l’opposition entre l’ordre et le désordre, un thème central dans la pensée de Nietzsche, Héraclite et Platon. Elle s’inspire aussi des cycles historiques, de l’âge d’or grec à la Renaissance, en passant par les ténèbres du Moyen Âge. La Sagesse, ici incarnée par une figure féminine, évoque Athéna et sa quête de lumière face aux forces oppressives. Cette dualité rappelle aussi le mythe du Phénix, où la destruction précède toujours une renaissance. Victoria Sapientiae est ainsi une allégorie intemporelle de la lutte pour la liberté intellectuelle et artistique, où la lumière finit toujours par triompher de l’ombre.