Voyager from Contreforts by L'1consolable
Tracklist
15. | Voyager | 4:55 |
Lyrics
J’ai voyagé d’puis l’Jardin des Plantes,
posé la plante de mes pieds sur l’plat mais non loin des
pentes,
avec ce sentiment de faire partie intégrante
de l’Univers que j’arpente sans fin jusqu’aux confins des
sentes,
j’ai voyagé d’puis l’arbre de Judée,
le ciel pleurait d’joie, rien n’empêcha ses larmes de chuter,
protégés par les branches et les anges par-dessus tes
yeux que sous les cieux j’n’en finissais pas de scruter,
on a voyagé, à deux, buté
sur des obstacles, pas un n’a eu raison d’notre art de lutter,
l’Dieu fûté, l’Oracle savait-il dès le début des
tours du jardin qu’on succomberait ensemble aux charmes
du thé ?
On a voyagé sous les grands d’ce monde,
ceux à côté desquels nos vies semblent durer trente
secondes,
va pour en faire le tour vu qu’la Terre semble ronde,
pour s’aimer sous chaque végétal nous abritant de l’onde !
Refrain:
Depuis là d’où l’on vient c’est vrai qu’on a marché,
main dans la main d’loin on n’croirait qu’un : le cheval,
l’archer.
On a voyagé. [On a voyagé, et on vient d’loin]
Un merle a dit : «Mes amis», d’une voix grave, «sachez qu’on
va plus loin lorsqu’on tient une main qu’on n’va pas lâcher».
On a voyagé. [On a voyagé, et on va loin]
J’ai voyagé dans mon signe astral,
y ai trouvé l’écho magistral à ma forme de vie fractale,
en fusion comme lors de la période périnatale,
l’écho fait qu’aussitôt que j’parle de moi c’est aussi d’toi
qu’j’parle,
j’ai voyagé, respiré des fleurs,
le long de ch’mins où s’aventurent mes mains qui t’effleurent,
j’ai voyagé dans l’temps, oubliant qu’défilent les heures,
prisonnier d’l’instant, ta tendresse m’a délivré l’coeur,
on a voyagé et puis dessiné
l’chemin sinueux qui mène à rencontrer sa destinée,
au commencement il y a ce qu’on fait d’ce qu’on n’a pas
décidé,
et par la suite s’découvrir avoir d’la suite dans les idées,
on a voyagé à travers les saisons,
rêvé à notre floraison par-devers les maisons,
l’horizon qu’on regarde se passe de comparaison,
on parie sur l’impossible : le temps nous donnera raison !
Refrain
J’ai voyagé sous les cèdres,
cédé à la tristesse à la seule idée que j’pourrais t’perdre,
on écrit notre histoire nous-mêmes et j’ai trouvé l’thème :
vouloir passer l’éternité à éprouver qu’j’t’aime,
j’ai voyagé dans des contrées
méconnues, que j’n’ai connues qu’parce que j’t’ai rencontrée,
ému de découvrir tout ce que tu m’as montré,
emporté par un tsunami que je ne’songe pas à contrer,
on a voyagé côte à côte
le long des méandres de nos fleuves, loin du repos d’la côte,
la force des courants est grande mais rien n’vaut la nôtre,
et si depuis je nage dans l’bonheur c’est en gros d’ta faute,
on a voyagé par écrit,
par tous temps, sous l’soleil ou quand l’ciel paraît gris,
nos mots s’répondent sans repos, pas d’répit,
pour respirer l’odeur d’ce feu d’joie et faire d’nos deux voix récit !
Refrain
J’ai voyagé là où meurt le temps,
dans une bulle avec toi et toutes les heures dedans,
et quand je brûle je m’adosse à ta douceur je t’en-
-lace tant seul ton amour m’apaise quand mon humeur se tend,
j’ai voyagé dans le pluriel
des câlins, d’nos matins, promesses de journées plus belles,
lorsque le paysage tient dans tes prunelles
qu’de plus belle nos corps encore endormis et nus s’mêlent,
j’ai r’joint ton voyage et toi l’mien,
nées de nouveau nos vies se nouent un «nous» s’invente et
advient,
depuis ce jour de pluie où t’as pris ma main,
et puis on s’est d’abord dit adieu au lieu d’se dire à d’main,
on a voyagé, et comme on sait
le voyage ne fait en fait que commencer,
s’aimant comme on s’aime, à présent qu’j’sais comment c’est
ça donne envie d’recommencer, et d’recommencer...
Refrain