Contreforts from Contreforts by L'1consolable
Tracklist
17. | Contreforts | 3:57 |
Lyrics
Au p’tit matin de la fin des temps
j’vois pas d’lend’mains vraiment lumineux -plutôt inquiétants-,
on n’sait plus si la catastrophe débute ou bien s’étend
on voudrait changer l’monde, c’est dur en étant coincé
d’dans !
Ce monde est à ce point dément qu’il n’entend rien et s’ment,
r’garde son effondrement qui vient prend plus ou moins les
d’vants,
là où tout tient et s’vend sur l’marché du mieux-disant
et moins-aimant, j’me tiens moi auprès des miens comme
un aimant,
j’ai suivi l’vent jusqu’aux confins d’ce monde,
où ce qui pousse durant plus d’mille ans s’détruit en cinq
secondes,
où l’on méprise milans et loups et ragondins, je sonde
ce que raconte un tel pouvoir sur nous, ou ce qui du moins
le fonde,
on a beau dire : même s’ils tirent et qu’des amis tombent,
les fugitifs qu’on est s’réfugient dans les bras d’mille
combes,
maudits, on s’blottit dans les plis d’un av’nir sombre,
puis on flâne sur les flancs d’la montagne quand la nuit
tombe !
Refrain:
Quand la lumière décline, qu’les cimes dans l’ombre
dorment,
j’me décide à esquiver ce monde, et m’cogne contre l’bord,
j’ai toujours fait à ma façon : lorsqu’on m’affronte je mords,
je bombe le torse, j’veux r’dresser un si grand nombre de
torts !
D’puis l’temps qu’on m’promet d’perdre j’ai l’air en fin
d’compte retors,
qui se réfère à la forêt dans l’fond se montre fort ,
la brume me dissimule, j’suis pile dans l’angle mort,
j’allume les contre-feux d’puis les contreforts !
Dans la montagne même les arbres ont des oreilles,
savent que si l’vent se lève ils pourront rencontrer l’soleil,
on atteint des sommets : oser prendre congé d’l’oseille,
nos rêves font des forêts, poussent comme fougères,
ronces et groseilles,
quand s’lève le monde j’ai sommeil après de courtes nuits,
pourchassé, je cours, j’fuis, mais l’passé me poursuit,
pour l’complot qu’je ourdis
contre le cours des choses,
j’ai tourné l’dos, l’temps
qui s’écoule est un peu
court mais j’ose,
l’élite n’est jamais à
court d’idées
pour nuire et nous courtiser pour ensuite
pouvoir nous ruiner,
et puis détruire tout ce qui naît, mustélidés ursidés,
bref tout ce qui m’reste pour lignée, je suis leur piste pour
m’guider,
mauvais scénar’ pour l’ciné, une dystopie d’antan,
comme une toupie sans temps d’répit tourne et puis tourne et
puis tourne depuis cent ans,
mais soudain un cri s’entend,
l’outrecuidance d’un feu qui danse, une vieille utopie d’enfant !
Refrain
J’vais là où le coeur du monde bat, j’ai perdu l’combat,
j’suis rev’nu confiant : quand t’as plus peur, tu n’tombes pas,
suivant une pente, patiemment, j’descends jusqu’en bas,
je sais qu’le rêve que j’cherche croît, infuse en moi,
j’ai des trésors de désordre en dedans,
et j’sais mordre avec ce qu’il me reste de mes trente-deux
dents,
ESOD des ZAD, j’déborde, m’évade,
ces hommes s’abreuvant à mes larmes m’ont vu prendre les
armes entre-temps !
Ce genre de gens m’parlant de traditions et d’propriété,
m’disant qu’j’suis pas né là, qu’j’dois faire profil bas pour y rester,
à qui j’aimerais coller quelques jours d’I.T.T,
croient-ils que j’s’rais v’nu ici si j’avais su qu’ils y étaient ?
J’suis débecté par les éleveurs et les chasseurs
-ou les préleveurs, comme ils disent- : un meurtre, un coup
d’effaceur !
Les clameurs fascistes stigmatisent l’oiseau migrateur,
j’défie ma peur, vole à tire-d’aile avec les agitateurs !
Refrain