Passage sacré from Truth by CaLk

“ Bruits de sonnettes
Gendarmerie nationale Monsieur, on est avec le huissier, ouvrez la porte. (voix off)
Bruit de porte qui s’ouvre

Allé ‘Pa, t’inquiètes pas, ça va aller… (fils)
J’en peux plus moi, j’me casse (père)
Bruit de composition de messagerie
Vous avez un nouveau message (voix de répondeur)
Papa, t'es où… Papa…
Bruit de tonalité occupée

(Père)
J’me réveille, j’ai froid, mes mains sont ensanglantées,
J’regarde autour de moi, qu’est-ce qui a pu m’arriver ?
Pourquoi j’me souviens pas et pourquoi je n’peux pas bouger ?
Et pourquoi j’ai des chaînes autour des pieds et des poignets ?
Mes yeux s’ouvrent peu à peu et j’arrive à distinguer,
De sombres silhouettes qui planent dans l’obscurité,
Des cris déchirent mes tympans et ça sent l’humidité..
Mais putain c’est quoi c’bordel ? Quelqu’un va t’il m’expliquer ???
J’entends des pas qui approchent, le temps s’est arrêté..
Je repense à mes proches dans un élan d’lucidité…
Mes yeux sont rouges et gonflés mais je n'arrive plus à pleurer…
Serait-ce le Diable devant moi ? Mon Dieu, qu’ais-je fait !

(Diable)
Tu ne comprends pas car tu viens juste d’arriver…
Tu étais proche de Dieu mais tu l’as abandonné,
Tu es coupable du plus grand crime d'humanité,
Regarde moi dans les yeux mon fils et laisse moi t’guider !
Depuis ta naissance, tu sais j’ai un oeil sur toi,
Même quand la vie te blessait, tu guérissais à chaque fois,
Même quand ton père te frappait, tu n’élevais jamais la voix,
Même quand tes amis te mentaient, tu pardonnais de bonne foi..
T’as toujours voulu plus grand, t’as toujours visé trop haut,
T’es le contraire d’un feignant mais t’as trop changé d’boulots…
Trop de dettes c’est oppressant et les banquiers sont mes suppôts,
T’étais pas assez méchant et le monde a eu ta peau !

(Père)
Non, c’est pas vrai ! J’suis pas en enfer ? !
J’ai toujours été un mari et un père exemplaire !
J’ai toujours pensé à eux avant de me satisfaire !
J’n’ai jamais été odieux ni envers Dieu ni envers ma mère !!!
(Diable)
Tu t’es fourvoyé et tu t’es menti à toi même,
Tu as rejeté tes fautes sur la vie et sur le système…
Trop parano et fervent adepte de l’autodestruction,
Alcoolo, toxico, maint’nant tu payes l’addition !
Sois honnête…
Repends-toi…
Pardonne leur…
Souviens-toi !
En un tour de magie quand ton monde s’est écroulé,
En un tour de canif quand ton sang a ruisselé,
En cet instant tragique quand ton coeur s’est arrêté…
En cet instant fatidique où tu les as abandonné !
Juste un bout de papier, griffonné en quelques s’condes,
Que tu leur a laissé avant de quitter ce monde…
Les laissant endeuillés et seuls au pied de ta tombe…
Et c’est moi dans les légendes qu’on traite de bête immonde !

(Père)
JE /

(Diable)
Silence !!! Ici c’est moi ton roi !
Tu parles quand j’te l’demande tant que tu es sous mon toît !
Tu pensais l’enfer sur terre, je te relâches, lève toi !
Et contemple mon univers ou tu vas porter ta croix !!!

(Père)
Mes entraves se libèrent, je cherche à m’échapper,
Mes pieds ne touchent plus terre, je commence à léviter…
Un trou dans l’atmosphère dans lequel je suis happé,
Hier dans la prière, aujourd’hui à perpétuité !
La vie est rude, austère, fade et sans pitié,
Mais comme un fruit amer, essaye de la déguster,
Car tant qu’tu es en vie, tu peux la savourer,
Alors fait ce qu’ta envies car un jour tout disparaît !

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