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Epicentre by Adam Certamen Bownik

Tracklist
1.Sparking stones16:07
2.Diamonds4:04
3.Seismic tremors13:41
4.Rain after drought11:28
5.Geothermal machines13:09
Credits
released June 18, 2006

REVIEW by Phaedream:

Avec Epicentre, on sent que Certamen entreprend un nouveau virage. Sur une approche nettement plus agressive on a l’impression que Certamen cherche à exploiter un nouveau style. Entre un free jazz et une musique électronique structurée, des titres avec intro, couplet, refrain, couplet, etc., Certamen va de l’avant en offrant un titre qui demande qu’on s’y arrête Car, on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait.
On sent nettement cette différence dès l’ouverture de Sparkling Stones. La tonalité a changée et la structure sonore de Certamen est plus souple. Des notes basses et sautillantes moulent la séquence initiale, qui se fait taquiner par des souffles métalliques et des cymbales jazzées. Sur un tempo funky, la batterie roule sur de belles strates enveloppantes, couvertes de solos fluides qui n’ont plus cette personnalité de Certamen. Toujours aussi virtuose, ses solos sont l’équivalence des solos de guitares. Avec étonnement, on saisit la nouvelle dimension sonore de Certamen, qui se situe entre un funky jazz et de l’électronique progressive. Un mélange étonnant qui a ses charmes et que l’on retrouve plus loin avec la pièce Rain after Drought, un style free jazz sur voix Vocoder. Sparkling Stones est un long titre, comme Certamen les affectionne et il le triture de permutations inattendues et passages insoupçonnés. Dans ce labyrinthe aux corridors multiples, le synthésiste Polonais nous en met plein les oreilles avec des rythmes étranges d’une tribalité cosmique. Des longs solos qui nécessitent trois mains, un Vocoder, des chœurs suaves, des percussions séquencées, des séquences aléatoires sur des strates symphoniques; tout y passe dans des passages flottants ou explosifs. Une excellente ouverture qui laisse entrevoir de bien belles surprises. Diamonds est une belle pièce atmosphérique avec des cercles agrandissant qui filtre des chœurs suaves sur un mouvement flottant, mais aussi mouvant qu’émouvant. Seismic Tremors reprend une séquence ondulante sur des notes basses et voltigeantes, ainsi que des accords gras aux résonances subtiles sur des cymbales discrètes. La route séquentielle est un tracé linéaire ponctué de synthé aux multiples apparences qui fuse de beaux solos segmentés. D’une sonorité aux racles métalliques, genre techno, à des lignes coulantes aux sonorités du Moyen Orient, Certamen explore les recoins de son synthé avec ingéniosité et un plaisir évident. Un titre atonique qui vaut bien des rythmes sans vies. La pièce finale est un peu à la Kraftwerk, un vocoder laisse tomber un robotique et guttural; Geothermal Machines, et une séquence fluide ondule une ligne harmonieuse aux rythmes souples sur les paroles robotiques de Geothermal Machines. Le tempo prend plus de coffre sur les percussions, une séquence plus accentuée et des chœurs qui se moulent à cet environnement souple. Le rythme devient plus animé sur des riffs synthétiques et de superbes percussions séquencées, que Certamen élabore avec des solos de percussions. Fait rare, mais qui passe bien. Le rythme devient plus coulant sur un synthé très harmonieux, aux effluves d’un Kraftwerk plus pondéré, et de juteux solos de synthé, un peu comme si Certamen jouerait de la guitare dans un groupe rock aux idées futuristes.
Avec Epicentre, Certamen entreprend un virage assez audacieux. Il modifie son style libre et improvisée de la Berlin School, pour se donner un cadre plus strict, plus structuré. Et les premiers résultats semblent intéressants. Certes, on est loin de son style habituel. Mais c’est toujours aussi bien fait et les structures musicales sont toujours animées de l’intense désir de Certamen d’exploiter au maximum ses idées, tout en conservant sa personnalité, sur de belles harmonies.
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